Le ronflement peut être le signe précurseur de maladies graves

Le ronflement touche près de la moitié des Français et peut signaler des pathologies telles que l'apnée du sommeil. Ce trouble augmente considérablement les risques cardiovasculaires, d'AVC et de diabète. Il est donc conseillé aux ronfleurs chroniques de consulter un médecin.

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© Photo : Freepik

D’après les dernières études médicales, le phénomène du ronflement, qui touche près de la moitié de la population française, représente un signal d’alarme pour des maladies graves. Ce bruit nocturne, souvent source de tensions au sein des couples, peut parfois révéler des problèmes de santé sérieux que les médecins prennent très au sérieux en 2025.

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L’apnée obstructive du sommeil constitue la complication principale associée au ronflement intense. Cette condition médicale se caractérise par des arrêts respiratoires répétés durant la nuit, parfois plusieurs centaines de fois. Ces pauses peuvent provoquer une chute dangereuse du taux d’oxygène dans le sang, qui peut être particulièrement néfaste pour le cœur.

Les risques cardiovasculaires alarmants

La cohorte française CONSTANCES a publié des résultats préoccupants. Sur 34 727 participants suivis pendant trois ans, les personnes déclarant des ronflements habituels présentaient un risque accru de 17 % de développer une hypertension artérielle. Plus inquiétant encore, le risque grimpait à 42 % chez les personnes souffrant de somnolence diurne excessive.

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Une équipe australienne a mesuré la tension artérielle et les habitudes de sommeil de 12 000 personnes. Leur verdict : les ronfleurs intensifs présentent jusqu’à 80 % de risques supplémentaires de problèmes tensionnels.

Les conséquences ne s’arrêtent pas là. Une publication scientifique de 2023 dans la revue Neurology a établi un lien direct avec les accidents vasculaires cérébraux, montrant que le risque était presque triplé chez les personnes souffrant d’apnée du sommeil.

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Crises cardiaques nocturnes

Les recherches américaines révèlent que les crises cardiaques sont deux fois plus fréquentes entre minuit et six heures du matin chez les personnes souffrant d’apnée du sommeil. Les multiples arrêts respiratoires entraînent une baisse du taux d’oxygène dans le sang, particulièrement dangereuse pour le muscle cardiaque.

Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) touche environ 4 % des hommes et 2 % des femmes en France. Cette pathologie augmente considérablement les risques de troubles du rythme cardiaque, d’insuffisance cardiaque et même de diabète.

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Les facteurs de risque identifiés

Plusieurs éléments augmentent la probabilité de ronfler :

  • le fait d’avoir plus de 50 ans ;
  • l’obésité, notamment la graisse accumulée autour du cou ;
  • une congestion nasale chronique ;
  • la consommation d’alcool ou de somnifères.
  • une congestion nasale chronique ;
  • certaines anomalies anatomiques, comme une déviation de la cloison nasale.

La composante génétique joue également un rôle significatif, le ronflement étant souvent héréditaire selon les études récentes. D’autres facteurs, comme la grossesse chez les femmes ou la ménopause, augmentent temporairement ou durablement ce risque.

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Des solutions efficaces existent

Pour les cas légers, des changements d’hygiène de vie peuvent suffire : perte de poids, réduction de la consommation d’alcool, arrêt du tabac, changement de position pendant le sommeil.

Pour les formes modérées à sévères, le traitement par pression positive continue (CPAP) est actuellement la référence thérapeutique. Cet appareil, composé d’un masque relié à un générateur d’air, maintient les voies respiratoires ouvertes pendant toute la nuit.

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Le problème majeur reste le sous-diagnostic

« Le problème majeur reste le sous-diagnostic », estiment les spécialistes. On estime que 80 % des personnes souffrant d’apnée du sommeil ignorent leur état, ce qui représente un véritable enjeu de santé publique.

Les médecins recommandent une consultation pour toute personne souffrant de ronflements réguliers, en particulier si ce symptôme s’accompagne de fatigue persistante malgré un temps de sommeil normal, ou de somnolence durant la journée.

Des complications méconnues

Outre les problèmes cardiovasculaires, le ronflement intense et l’apnée du sommeil peuvent entraîner d’autres complications telles qu’une réduction de la circulation d’oxygène dans le corps, une hypertension pulmonaire, des arythmies cardiaques et même des reflux gastro-œsophagiens.

Cette prise de conscience progressive pourrait sauver des milliers de vies chaque année en France. Longtemps considéré comme un simple problème social ou conjugal, le ronflement révèle aujourd’hui sa véritable nature : celle d’un signal d’alarme potentiel pour diverses maladies graves nécessitant une attention médicale rapide et adaptée.

Tout ronfleur chronique devrait ainsi envisager une consultation médicale, particulièrement s’il présente d’autres symptômes tels qu’une fatigue inexpliquée ou des pauses respiratoires remarquées par l’entourage. Une détection précoce permet souvent un traitement efficace qui améliore considérablement la qualité de vie et réduit significativement les risques pour la santé.

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