La marque de mode londonienne COS a fait son entrée dans le monde des parfums avec COS Perfumery, sa première ligne de quatre eaux de parfum et de bougies complémentaires, alliant son design épuré caractéristique à un savoir-faire artisanal développé à Grasse, en France. Proposée au prix de 79 € pour les flacons de 100 ml et de 29 € pour les formats de voyage, la collection privilégie la subtilité à l’ostentation, créant un contraste rafraîchissant avec les parfums plus forts et plus tendance qui dominent les rayons beauté.
Auburn, le parfum phare, allie le café torréfié et la vanille de Madagascar à la chaleur du bois de santal. La parfumeuse Sophie Labbé le décrit comme « intemporel et réconfortant », un clin d’œil à l’éthique de la marque, qui prône une élégance discrète. Lors des tests, la vanille s’est déployée progressivement, évitant la douceur écœurante, tandis que la note de café s’attardait comme un espresso finement infusé. Mythe offre un contraste plus net : la vivacité du gingembre tranche avec le caractère terreux du vétiver, créant un parfum à la fois terre-à-terre et revigorant. Fleuriste, avec son mélange de rose et de musc, m’a surpris : floral sans virer vers le poudré, il est adouci par une note d’agrumes ensoleillée. Solaire, quant à lui, enveloppe l’oliban et la myrrhe résineux de la chaleur dorée de l’ambre, parfaite pour les soirées.
Les bougies prolongent ce voyage olfactif. Figuier du Jardin capture le vert humide des feuilles de figuier après la pluie, tandis que Voyage Épices s’appuie sur l’épice de la cannelle sans la dominer. Cabane de bois mêle l’onctuosité du cèdre à la profondeur du patchouli, tandis que Cuir en fleur tempère la rose avec la subtile acidité de la prune. À 49 € chacune, elles sont positionnées comme des produits de luxe de base plutôt que comme des gourmandises saisonnières.
« Le parfum est une histoire », note Labbé, et COS Perfumery raconte des récits à travers la texture. Les flacons – fins, lourds et colorés – reflètent les parfums qu’ils contiennent. La teinte rouge foncé d’Auburn reflète sa richesse, tandis que le verre vert discret de Mythe fait écho à ses racines botaniques. Les étuis de voyage en cuir, conçus pour contenir des sprays de 15 ml, privilégient la fonctionnalité sans compromettre l’esthétique.
Pour ceux qui se méfient des parfums audacieux, cette collection offre une sophistication sans prétention. La longévité est impressionnante : six heures après l’application, le sillage résineux de Solaire restait perceptible, tandis que Fleuriste se transformait en un musc proche de la peau. La superposition des parfums (une approche suggérée par la marque) a donné des résultats uniques : la vanille d’Auburn a adouci le côté vétiver de Mythe, créant un hybride portable de jour.
Le virage de COS vers la beauté semble intentionnel et non opportuniste. En collaborant avec des parfumeurs basés à Grasse, comme Nathalie Lorson, et en privilégiant les ingrédients naturels, la marque évite les pièges synthétiques de nombreux parfums de maisons de couture. Le résultat ? Une ligne qui sent bon le luxe sans pour autant attirer l’attention, ce qui est rare sur le marché actuel saturé de parfums.
La collection COS Perfumery sera disponible en boutique et en ligne à partir d’avril. Les parfums seront vendus entre 25 € et 79 €, et les bougies seront au prix de 49 €.