Augmentation des cas de rougeole au Texas et au Nouveau-Mexique

Une flambée de cas de rougeole frappe le Texas et le Nouveau-Mexique, avec 228 cas et deux décès. La faible couverture vaccinale et la contagiosité du virus inquiètent les autorités, qui soulignent ainsi l’urgence de renforcer la prévention.

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Virus de la rougeole, illustration montrant la structure du virus de la rougeole avec des pointes de glycoprotéines de surface - © Photo : Katerynakon (Depositphotos)

Alors que les États-Unis font face à une flambée de cas de rougeole sans précédent depuis une décennie, les régions frontalières du Texas et du Nouveau-Mexique enregistrent près de 230 cas confirmés, dont deux décès. Cette résurgence du virus, extrêmement contagieux, soulève des questions urgentes sur la couverture vaccinale et les stratégies de prévention.

En moins d’une semaine, le nombre de malades a bondi de 69 personnes supplémentaires. Le Texas concentre l’essentiel des contaminations, avec 198 cas recensés, tandis que le Nouveau-Mexique signale 30 infections localisées dans un comté frontalier. Les autorités sanitaires redoutent une sous-estimation des chiffres réels, notamment en raison de communautés historiquement moins enclines à recourir aux services de santé.

Le taux de vaccination contre la rougeole dans les zones touchées avoisine les 82 %, ce qui est loin des 95 % nécessaires pour assurer une immunité collective. Au niveau national, seuls 93 % des enfants entrant à l’école primaire sont protégés, contre 95 % avant la pandémie. Ce recul expose des populations entières à des complications graves : pneumonies, encéphalites ou affaiblissement durable des défenses immunitaires.

Face à l’urgence de la situation, des élus américains réclament une audition au Congrès pour examiner la gestion de la crise. Les débats portent sur l’accès aux vaccins et la lutte contre la désinformation, certains responsables du gouvernement américain, comme le secrétaire américain à la Santé, Robert F. Kennedy Jr., ayant initialement minimisé le rôle clé de la prévention. Parallèlement, les traitements non validés, comme l’huile de foie de morue, circulent et alimentent les risques.

Chaque infection efface partiellement la mémoire immunitaire, rendant les organismes vulnérables à d’autres pathogènes. Avant l’ère vaccinale, la rougeole contribuait à près de la moitié des décès pédiatriques liés aux maladies infectieuses. Aujourd’hui, malgré un vaccin efficace à 97 %, les lacunes de couverture rappellent que ce virus reste une priorité de santé publique.

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